Sitrafer dénonce les agissements de l’entreprise Camrail au cours d’un point de presse donné ce 21 septembre 2021 à Douala.
À l’initiative de l’administrateur-directeur général de la Société internationale des travaux ferroviaires (Sitrafer), il y a eu un point de presse ce 21 septembre 2021 à Douala. La rencontre a permis à Jacques Bimaï et au collège d’avocats à ses côtés de faire le point de l’affaire opposant la Sitrafer à la Cameroon railway (Camrail). On apprend à l’occasion que Sitrafer avait réussi à faire tomber la demande de la société en charge de l’exploitation du chemin de fer au Cameroun. Les juges avaient en effet débouté la société ferroviaire sur son action intentée contre la Sitrafer portant sur l’assistance judiciaire obtenue par ladite entreprise auprès du tribunal de grande instance du Wouri.
De façon précise, il a été rappelé que «la société Sitrafer et sieur Jacques Bimaï ont obtenu en date du 7 janvier 2020, une assistance judiciaire totale N°- 03/ CAJ/ TGI/ W/DLA, pour la défense de leurs intérêts dans le cadre d’un procès civil contre la société Camrail pour une réparation des préjudices subis à hauteur de 20 milliards FCFA environ».
Cependant, deux autres litiges en instance opposent encore les deux parties. Les affaires sont pendantes en justice. Il s’agit de «faits graves ayant récemment conduit M. Bimaï à porter Plainte contre des individus bien cités pour faux et usage de faux»… «Pour démontrer que je suis un menteur, et pour qu’on me retire l’assistance judiciaire et me mette en prison, on a produit des titres fonciers de propriétés à Yabassi dans le Nkam et à Kribi dans l’Océan. Mais heureusement, grâce aux enquêtes menées par la police, il en ressort que je ne suis propriétaire d’aucune de ces terres», a confié Jacques Bimaï.
Pour sa part, le collège d’avocats qui défend la Sitrafer soulève depuis assez longtemps un problème d’insécurité juridique et judiciaire. «Nous ne pourrons pas attirer d’investisseurs économiques au Cameroun si la sécurité juridique, judiciaire et de transformation n’est pas assurée», a-t-il été indiqué.
Pour les avocats, il reste tout de même la clairvoyance des auxiliaires de justice sollicités. «La justice est saisie de cette affaire qui a entraîné la spoliation d’un fleuron national de l’industrie du rail. Les agissements à Yabassi et à Kribi donnent l’impression d’une bande organisée de nature à porter atteinte à l’équilibre économique du pays. Il y a des questions d’insécurité juridique et judiciaire. Nous comptons donc sur la justice camerounaise pour pouvoir avoir gain de cause», plaide la défense. Rappelons que la société Sitrafer était en charge d’assurer la maintenance du rail exploité par Camrail.
Diane Kenfack
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